Par MARC LACASSE
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Ce texte est une transcription d’une entrevue donnée par Marc Lacasse et Marc-André Pilon, courtiers immobiliers chez RE/MAX, au Canal Argent, sur le marché des chalets et maisons de campagne dans la région des Laurentides.

 

Animatrice : Devenir propriétaire d’un chalet, c’est peut-être un projet auquel vous pensez depuis longtemps. Vous vous demandez s’il s’agit d’un bon moment, surtout en tenant compte des hausses du marché immobilier au cours des dernières années. Par contre, il semble que la région des Laurentides n’ait pas tout à fait suivi la tendance de la hausse des prix, du moins, pas au cours des 2 dernières années. Nous sommes ici pour en discuter avec Marc Lacasse, courtier immobilier chez RE/MAX à Laval, qui est accompagné de Monsieur Pilon, également courtier immobilier chez RE/MAX, mais pour la région des Laurentides. Bonjour Monsieur Lacasse. Bonjour Monsieur Pilon.
 

Alors, c’est vrai, quand on regarde les statistiques et les données du marché, on constate que celui des Laurentides n’a pas évolué de la même manière que le marché immobilier général, que ce soit dans la grande région de Montréal ou ailleurs au Québec.

 

Marc Lacasse : C’est exact. La bonne nouvelle est que, si on regarde les 6 premiers mois de l’année, le marché des Laurentides a été moins touché par la baisse du volume de ventes, qu’on a observé dans la grande région de Montréal. On parle d’une diminution du nombre de transactions d’environ 5 à 6 %. Par contre, comme vous l’avez mentionné, ce qui distingue vraiment le marché des Laurentides, ce sont les baisses de prix. On a effectivement vu les prix à la baisse, et je pense que Monsieur Pilon l’a constaté encore plus directement.

 

Monsieur Pilon : Oui. Spécifiquement à Saint-Sauveur, on observe une baisse des prix d’environ 12 % pour les 6 premiers mois de l’année. C’est tout de même considérable : pour une maison de 400 000 dollars, ça représente une diminution de 50 000 dollars. D’un autre côté, cette baisse a favorisé les ventes. On voit davantage de transactions se concrétiser à Saint-Sauveur. On observe une augmentation de 18 % des ventes depuis le début de l’année.

 

Animatrice : Qu’est-ce qui explique la baisse des prix?

 

Monsieur Pilon : Depuis 2010, les Laurentides ont atteint un prix plafond. Montréal continuait de voir ses prix augmenter, et les Laurentides suivaient également cette tendance, particulièrement entre 2006 et 2009. Mais à un certain point, les prix dans les Laurentides ont plafonné. La distance par rapport à Montréal a contribué à ce que cette dernière continue sa montée, ce qui était moins favorable pour nous, ici, dans les Laurentides.

Depuis 2 ans, les prix sont restés stables. Les consommateurs qui souhaitaient vendre écoutaient les nouvelles, voyaient les statistiques montrant des exemples de surenchères à Montréal, un marché en mouvement, des vendeurs qui allaient chercher un prix plus haut que demandé. Les gens dans les Laurentides se disaient : « Ça va sûrement arriver ici aussi. » Certains avaient acheté à des prix très élevés, jusqu’en 2007-2008, mais ne pouvaient pas se permettre de vendre à perte à l’époque. La bonne nouvelle aujourd’hui, c’est que maintenant que Montréal connaît un certain ralentissement, les gens qui souhaitent vendre à Saint-Sauveur ou ailleurs dans les Laurentides doivent simplement accepter de baisser leur prix. Il y a bel et bien des acheteurs, mais ces acheteurs sont avertis. Ici, ils magasinent par eux-mêmes, comparent, et sont capables de reconnaître la valeur des propriétés.

Animatrice : Oui, donc, en ce qui concerne les Laurentides, l’acheteur a clairement établi qu’il y avait une limite à payer des prix trop élevés.

 

Monsieur Pilon : Exactement. Il a carrément boycotté. Il s’est dit : « Je vais attendre d’avoir le prix que je veux. »

 

Animatrice : Ce n’est pas parce qu’il n’y avait plus d’intérêt de la part des acheteurs. Dans la grande région de Montréal, les gens sont peut-être encore prêts à payer davantage, notamment pour être plus près du centre-ville ou dans des secteurs en périphérie, comme Laval.

 

Marc Lacasse : Nous, ce qu’on a observé, c’est que depuis un an, l’acheteur se sent de plus en plus fort, de plus en plus confiant. Il entend que le marché est passé du côté des acheteurs. Je pense que ce phénomène est encore plus marqué, encore plus vrai dans le marché de Monsieur Pilon.

 

Monsieur Pilon : Chez nous, l’acheteur se retrouve vraiment « dans le siège conducteur ». D’abord, il a du choix. Ensuite, il sait que lorsqu’il présente une promesse d’achat, notamment par l’intermédiaire d’un courtier, il a des arguments solides pour justifier le prix, grâce aux comparables. Il a aussi une carte cachée : il a un plan B, un plan C, etc. Il a d’autres options de maison à acheter, si ce n’est pas celle-là.

 

Animatrice : Qui sont les personnes qui cherchent des résidences secondaires actuellement ?

 

Monsieur Pilon : Je vous dirais les jeunes familles. Ces familles cherchent à profiter de la campagne, des lacs, et des pentes de ski en hiver. En ce moment, le marché des propriétés au bord de l’eau est particulièrement actif, et on voit de plus en plus de jeunes familles qui souhaitent s’y installer.

 

Animatrice : Quant aux vendeurs, est-ce que ce sont souvent des personnes âgées qui n’ont plus besoin de posséder 2 propriétés?

 

Monsieur Pilon : Pas nécessairement. Ça peut être simplement un changement de type de propriété. La plupart du temps, les gens ne souhaitent pas quitter les Laurentides, mais ils cherchent simplement à améliorer leur confort. Ils veulent quelque chose de mieux, peut-être une propriété au bord d’un autre lac. Par exemple, il y a environ 2 semaines, j’ai eu des clients qui ont acheté une propriété entre 150 000 et 175 000 $, en bord de lac. C’était leur première maison, ils sont jeunes. Dans quelques années, ils la remettront en vente pour acheter quelque chose de plus grand, dans un secteur qu’ils auraient préféré acheter au départ, mais qu’ils ne pouvaient pas se permettre.

 

Animatrice : Donc, il y a un véritable mouvement interne au sein du secteur des Laurentides. 

 

Monsieur Lacasse, avec le territoire de Laval, vous devez avoir ce type d’acheteur qui cherche une résidence secondaire. À quoi faut-il faire attention lorsqu’on achète une résidence secondaire ? Peut-être qu’on est un peu moins soucieux que lorsqu’on achète une résidence principale. Alors, quelles sont les bonnes questions à se poser lorsqu’on veut acheter un chalet ?

 

Marc Lacasse : Il est important de savoir si on cherche une propriété clé en main ou si on est prêt à investir dans des travaux. Un profil qu’on voit souvent, ce sont des personnes qui commencent à penser à la retraite. Elles ne sont pas prêtes à vendre leur résidence principale dans la région de Montréal, mais elles veulent déjà acquérir une résidence secondaire, en se disant qu’elles feront peut-être des travaux. Il faut se poser la question : est-ce que je cherche un bien clé en main ? Est-ce que je veux être au bord de l’eau, et à combien de distance des principaux axes (comme l’autoroute des Laurentides) je veux être situé ? Les prix varient vraiment en fonction de ces critères.

 

Animatrice : J’imagine qu’il est peut-être plus difficile de comparer les propriétés, car parfois les lacs sont différents et la localisation varie.

 

Monsieur Pilon : Oui, par exemple, si c’est un lac motorisé, naturellement, le lac est plus grand, l’étendue d’eau est plus vaste. Cependant, il y a aussi des gens qui suivent les tendances écologiques et qui ne voudraient pas s’installer proche de ces lacs. Les prix varient donc en fonction de ces critères, et comme Marc l’a mentionné, l’axe principal, l’autoroute 15, fait une grande différence. Plus on s’éloigne de cet axe, plus les prix baissent.

 

Animatrice : En conclusion, si on veut acheter un chalet, c’est le moment.

 

Monsieur Pilon : Je vous dirais que oui. On peut négocier depuis quelque temps. Les prix sont sur le point d’être ajustés, et les vendeurs ajustent également leurs attentes. En tant que courtiers, nous aidons à faire baisser les prix demandés. L’important pour un vendeur, c’est de se positionner sur le prix qu’il désire vendre.

 

Animatrice: Merci beaucoup, Monsieur Pilon et Marc Lacasse.

 

L’équipe Marc et Sophie (Marc Lacasse et Sophie Gérin-Lajoie) est spécialisée dans les transactions immobilières résidentielles à Laval (Sainte-Rose, Sainte-Dorothée, Laval-sur-le-Lac, Fabreville, Chomedey, Auteuil, Vimont, Duvernay, Laval-des-Rapides, etc.), sur la Rive-Nord de Montréal (Rosemère, Sainte-Thérèse, Blainville, Boisbriand, Saint-Eustache, etc.) et dans les Basses-Laurentides (Saint-Jérôme, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Morin-Heights, Piedmont, etc.). Marc et Sophie travaillent aussi en collaboration avec plusieurs courtiers immobiliers, dont l’équipe Lacasse-Shapcott (Valérie Lacasse et Kyle Shapcott) à Montréal, et plusieurs partenaires d’affaires, dont L’Avenue créative (Frédéric Lacasse), pour la production de contenu (photo, vidéo, texte et publications) dans leurs médias sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube, etc.)

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