Ce texte est une transcription d’une entrevue donnée par Marc Lacasse , au Canal Argent, sur les 5 conseils à donner aux acheteurs.
Animatrice : Si vous prévoyez acheter une résidence au cours des prochaines semaines, voici les 5 erreurs à éviter lors de l’achat d’une propriété. Avec nous pour en parler, Marc Lacasse, vice-président communication et technologie chez RE/MAX Québec. Bonjour monsieur Lacasse.
Marc Lacasse : Bonjour.
Animatrice : Parlons-nous d’erreurs à éviter?
Marc Lacasse : En fait, on parle plutôt de conseils, principalement pour les premiers acheteurs.
Animatrice : Ces conseils touchent surtout les premiers acheteurs, mais est-ce que ça peut s’appliquer également aux acheteurs expérimentés ? Est-ce que ce sont des règles d’or à suivre, peu importe notre niveau d’expérience ?
Marc Lacasse : Absolument. Par contre, souvent, les acheteurs expérimentés ont déjà passé à travers ces différentes étapes, donc ce n’est pas une surprise pour eux.
Animatrice : Quel est votre premier conseil ?
Marc Lacasse : Premier conseil, l’hypothèque. Il faut s’assurer d’avoir une hypothèque qui est adaptée. Si vous travaillez avec un de nos courtiers immobiliers, il va vous référer à un courtier hypothécaire et on va établir votre capacité d’emprunt. Il est non seulement important de savoir ce qu’on a les moyens de payer, mais il faut également se faire un budget. Souvent, les gens négligent l’aspect budgétaire, c’est-à-dire de regarder leurs dépenses actuelles, se fixer des objectifs financiers, mais aussi quel type d’hypothèque est la meilleure pour eux. Par exemple, on a souvent tendance à prendre des paiements mensuels, alors que les paiements aux deux semaines permettent d’économiser beaucoup d’intérêt. Ils peuvent même vous permettre parfois d’éliminer 5 ans à votre terme.
Animatrice : Et j’imagine, nous devons penser à notre budget avant même de penser à notre hypothèque, parce que ça va nous permettre de chercher en fonction de nos moyens.
Marc Lacasse : Oui, et de ne pas trop rêver. Si vous aimez voyager, par exemple, il faut vous garder une marge de manœuvre. Vous savez, beaucoup de reprises de finances, des propriétés reprises par les banques, le sont parce que les propriétaires n’avaient pas de marge de manœuvre. Il arrive un petit incident, et on doit laisser aller la maison.
Animatrice : Un prêt préautorisé, est-ce important ?
Marc Lacasse : Il s’agit de notre deuxième conseil. Dans le marché d’aujourd’hui, qui favorise un peu plus les vendeurs, il y a beaucoup de promesses d’achat en offres multiples. Vous devez démontrer au vendeur votre sérieux. Si deux promesses d’achat arrivent en même temps, que l’une est accompagnée d’une préautorisation bancaire et l’autre ne l’est pas, vous avez un avantage. La préautorisation vous permet aussi d’éviter de rêver. Si vous êtes préautorisé, par exemple, pour 250 000 $, vous n’allez pas regarder des maisons à 300 000 $ et à l’inverse, si vous êtes préautorisé à 300 000 $, puis vous cherchez une maison à 200 000 $, cela vous donne une marge de manœuvre. Si vous ne trouvez pas la maison de vos rêves à 200 000 $ vous allez peut-être regarder une propriété à 250 000 $.
Animatrice : J’ai l’impression que ce n’est pas le premier réflexe d’un acheteur d’aller demander une préautorisation hypothécaire.
Marc Lacasse : Non, mais votre courtier immobilier va vous guider vers la première étape, qui est de s’assurer d’avoir une hypothèque qui rencontre vos objectifs financiers. La deuxième étape va aller de soi.
Animatrice : Et le troisième conseil ?
Marc Lacasse : Le troisième conseil : bien établir vos besoins. Lorsqu’on parle d’établir ses besoins, on pense souvent au nombre de chambres à coucher, de salles de bain, à une piscine, un garage. Tout d’abord, il faut établir la localisation. Il faut se demander, est-ce que je suis prêt à traverser un pont le matin pour me rendre au travail ? Est-ce que je suis prêt à prendre 30 minutes de plus ? Est-ce que je cherche l’orientation du soleil dans ma cour ? Et ainsi de suite. Le courtier va vous aider à aller plus loin dans votre liste de besoins.
Animatrice : Évidemment, il faut avoir un bon inspecteur.
Marc Lacasse : Oui. On n’achète pas une maison sans inspection. Malheureusement, il y a encore des situations de cauchemars où les acheteurs pensent qu’en prenant le beau-frère qui est bricoleur ou entrepreneur, c’est suffisant pour déterminer que la maison est en bon état. Partons du principe que nous achetons une maison usagée. Une maison usagée peut avoir quelques petits problèmes qui ont peut-être été bien réparés, mais, au minimum, votre rapport d’inspection en bâtiment va vous donner l’état actuel de la propriété. Il pourra aussi vous guider sur les travaux à envisager dans les prochaines années. Maintenant, dans les cas un peu plus extrêmes, votre courtier peut utiliser le rapport d’inspection pour renégocier à la baisse le prix de la maison. Mais ce n’est pas l’objectif principal. L’objectif initial est de savoir ce qu’on achète pour éviter les mauvaises surprises.
Animatrice : Il n’y a aucune obligation quant à l’inspection ? J’avais l’impression qu’il s’agissait d’un acquis, que tout le monde passait par un inspecteur. Est-ce qu’il y a quand même une proportion élevée qui ne bénéficie pas d’un inspecteur avant d’acheter une maison ?
Marc Lacasse : Malheureusement, oui. Une nouvelle règle entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Le vendeur sera tenu de produire un document appelé la Déclaration du vendeur. En ce moment, ce document est facultatif. Donc, dès juillet, le propriétaire va devoir mettre sur papier tous les problèmes qu’il a déjà eus avec la maison, même si ça été réparé, ainsi que les rénovations effectuées. Malgré cela, on doit quand même faire inspecter. La maison pourrait, en ce moment, développer un petit problème. On veut le savoir avant d’acheter.
Animatrice : Finalement, il y a la négociation.
Marc Lacasse : L’achat d’une maison c’est émotif, c’est un coup de cœur. On visite plusieurs maisons, on rentre dans une propriété, puis on se dit que, celle-là, on aimerait vivre ici. Le facteur émotionnel nous rend parfois moins rationnels, et ce, des deux côtés. Du côté de l’acheteur, lorsqu’on décide qu’on veut une maison, on dirait qu’on est prêt à payer plus cher que ce qu’elle vaut. Souvent, on perd de vue les objectifs établis avec notre courtier au départ. Alors, le courtier va vous ramener à la raison. Par exemple, le courtier vous rappellera que, dans votre liste de priorités, vous vouliez une piscine, une thermopompe, et que, dans votre maison coup de cœur, il n’y en a pas. Seriez-vous prêt à investir un autre 25 000 $? Alors, qu’une deuxième maison que vous aviez visitée un peu plus tôt avait ces caractéristiques et ainsi, vous coûterait moins cher. Il faut le regarder sur un aspect d’investissement : les gens veulent que leurs propriétés prennent de la valeur et veulent la revendre avec profit. Quant au vendeur, il va attribuer des valeurs émotives aux rénovations qu’il a faites lui-même. Par exemple, il a décidé de mettre des comptoirs en granite dans la cuisine, de faire un paysagement très élaboré, très haut de gamme. Malheureusement, aux yeux de l’acheteur, ça n’a pas de valeur. Donc, le courtier va ramener à la raison toutes les parties et va bien évaluer la valeur de la propriété.
L’équipe Marc et Sophie (Marc Lacasse et Sophie Gérin-Lajoie) est spécialisée dans les transactions immobilières résidentielles à Laval (Sainte-Rose, Sainte-Dorothée, Laval-sur-le-Lac, Fabreville, Chomedey, Auteuil, Vimont, Duvernay, Laval-des-Rapides, etc.), sur la Rive-Nord de Montréal (Rosemère, Sainte-Thérèse, Blainville, Boisbriand, Saint-Eustache, etc.) et dans les Basses-Laurentides (Saint-Jérôme, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Morin-Heights, Piedmont, etc.). Marc et Sophie travaillent aussi en collaboration avec plusieurs courtiers immobiliers, dont l’équipe Lacasse-Shapcott (Valérie Lacasse et Kyle Shapcott) à Montréal, et plusieurs partenaires d’affaires, dont L’Avenue créative (Frédéric Lacasse), pour la production de contenu (photo, vidéo, texte et publications) dans leurs médias sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube, etc.)
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