Par MARC LACASSE
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Ce texte est une transcription d’une entrevue donnée par Marc Lacasse, au Canal Argent, sur les questions du monde des affaires et de l’immobilier, en 2012. 

 

Animateur : On vous souhaite la bienvenue à Questions d’argent. Aujourd’hui, parlons d’immobilier. On le sait, ça sent le ralentissement, tout le monde en parle. Marc Lacasse, vice-président communication et technologie, viendra nous dire certainement que le marché immobilier au Canada devrait connaître un ralentissement en 2013. Monsieur Lacasse, bonjour.

 

Marc Lacasse : Bonjour.

 

Animateur : Je crois que pour bien comprendre ce qui va se passer en 2013, il serait utile de faire un peu d’historique. Il s’est passé bien des choses en 2012, et cela aura également un impact sur 2013.

 

Marc Lacasse : Tout à fait. Je pense que le point marquant en 2012 aurait été le resserrement des normes hypothécaires, qui s’est produit à la mi-année, vers la mi-juillet. Nous avons noté définitivement, à partir de ce moment-là, un petit ralentissement dans les ventes. Je vous dirais que la situation pourrait être inquiétante si nous regardions seulement sur le court terme, mais bien honnêtement, avec un peu de recul, on ne voit pas cela de façon négative. C’est un investissement dans l’industrie immobilière à long terme.

 

Animateur : C’est surtout le segment des premiers acheteurs qui a écopé. Puisqu’on se qualifie moins bien, on doit être au taux maximum du 5 ans, entre autres, et on ne peut pas dépasser les 25 ans, sauf exception. Alors, les premiers acheteurs ont peut-être un peu plus de difficulté à emprunter, et ce sont des clients en moins pour vous, quand même.

 

Marc Lacasse : Vous avez raison, c’est définitivement le segment du marché qui écope le plus. On peut dire que l’immobilier a été stimulé par les premiers acheteurs au cours des dernières années, mais ce groupe numéro 1 va changer en 2013. Pour prendre un exemple précis, un premier acheteur qui souhaitait faire l’acquisition d’une propriété à 200 000 $, ce qui est relativement bas dans le marché d’aujourd’hui, pouvait se financer sur 30 ans. Par contre, maintenant, il peut se financer seulement sur 25 ans. Cela peut avoir un impact allant jusqu’à 200 $ par mois. Comme vous le savez, souvent, les gens achètent une mensualité plutôt qu’une maison. Donc, ces gens vont devoir prendre un peu plus de temps avant d’acheter.

 

Animateur : Bon, et le groupe des condos? Cela poussait comme des champignons, se vendait aussi assez bien. Est-ce que cela risque d’écoper aussi, dans le domaine des condominiums?

 

Marc Lacasse : Vous avez mis le doigt sur un autre secteur précis des activités. Nous pouvons dire que cela ne suit pas la tendance générale du marché. Si, en 2013, on s’oriente vers un marché en équilibre, le marché de la copropriété en revanche, principalement pour la grande région de Montréal, il y a un surplus d’inventaires. Donc, c’est encore un marché d’acheteur, et il faudra un peu de temps avant d’écouler tous les stocks. Il y a eu surconstruction, et heureusement, les banques ont resserré leurs critères de financement. Elles exigent aujourd’hui aux promoteurs d’avoir un minimum de 60 % de copropriétés vendus sur papier avant de financer les projets.

 

Animateur : Donc, ce n’est pas une mauvaise chose nécessairement que les conditions de crédit aient été resserrées. Cela ramène le marché sur des bases un peu plus solides. 

 

Marc Lacasse : Naturellement, on veut protéger l’immobilier. Cela reste un patrimoine familial important. Les gens voient encore l’immobilier comme un bon investissement à long terme, mais effectivement, quand on le regarde avec un peu de vision d’avenir, nous ne sommes pas fâchés de cela chez RE/MAX.

 

Animateur : Il y a quand même 2 points positifs. On s’attend à un accroissement de l’économie au cours de 2013 et les taux d’intérêt devraient demeurer relativement bas. Par exemple, nous pouvons voir des records aux États-Unis. Les prêts sur 30 ans sont à 3,5 %, cela ne se voit pas souvent. Chez nous également, nous pouvons négocier une hypothèque à 2,99 % assez facilement. Donc, c’est bon pour vous? Ce sont des côtés très positifs?

 

Marc Lacasse : Ce sont des côtés positifs. Nous pouvons aussi nous demander si on est un acheteur, est-ce le bon temps d’acheter? La valeur des propriétés va continuer d’augmenter légèrement. C’est une bonne chose pour les vendeurs. Du côté de l’acheteur, nous n’avons pas de boule de cristal, mais un jour, les taux d’intérêt vont augmenter. Alors, c’est une belle opportunité, en ce moment, qui se présente à un acheteur. La valeur des maisons va continuer d’augmenter tranquillement. Donc, il ne faut pas attendre.

 

Animateur : Alors, en regardant vos statistiques pour 2012, par exemple, on remarque que dans 65 % des marchés, les résultats sont égaux ou même surpassent ceux de 2011. Peut-on s’attendre, pour 2013, à un ralentissement ou à un maintien?

 

Marc Lacasse : Dans notre étude, nous avons étudié les 26 grands centres canadiens. Au niveau Canadien, nous parlons de stabilité. Certaines villes connaîtront un petit recul, d’autres une petite croissance. Mais, de façon générale, nous nous attendons, au Canada, à ce que le marché reste assez stable.

 

Animateur : Et cela serait dû à quoi exactement? Comme on disait tout à l’heure, les taux d’intérêt demeurent bas, il y a une possibilité d’augmentation de l’économie, du moins une certaine progression au cours de 2013. Donc, cela devrait être favorable à la vente?

 

Marc Lacasse :  À ce moment-là, il faut regarder chaque marché séparément. Par exemple, à Vancouver, le marché a subi un recul plus important l’an dernier. À cet effet, nos prévisions pour 2013, il devrait y avoir des augmentations à Vancouver. En regardant les marchés séparément, si on en tire une moyenne, on se dit assez stable. Vous avez fait état plus tôt de l’économie mondiale. L’économie mondiale viendra affecter davantage l’Ouest canadien que le Québec. L’immigration devrait être maintenue au même niveau l’an prochain et le taux de chômage reste assez stable. Alors, il y a des facteurs économiques qui ont plus ou moins d’influence. Souvent, je donne cet exemple : vous êtes sur une autoroute avec une limite de 100 km/h. L’an prochain, nous roulerons à 100 km/h. Nous avons dépassé la limite dans le passé, dans certains marchés. Plus maintenant.

 

Animateur : Ce que je trouve tout à fait extraordinaire dans le domaine de l’immobilier, malgré le ralentissement des 2 dernières années, les prix continuent de monter. Donc, c’est l’effet pernicieux des taux d’intérêt qui sont extrêmement bas, on peut se permettre de demander un petit peu plus élevé et l’acheteur est prêt à acheter quand même. Le prix des maisons est quand même relativement bon malgré tout?

 

Marc Lacasse :  Oui. Ce phénomène que vous mentionnez, nous l’attribuons plutôt au passé qu’au futur. C’est-à-dire de penser que, dans un marché où il n’y a pas beaucoup d’inventaires et qui favorisent légèrement les vendeurs, il est possible parfois de maintenir le prix plus haut. Le défi en 2013, pour un vendeur, est de faire la mise en marché de sa propriété au bon prix. Avoir recours à un courtier immobilier aidera le vendeur. Il doit non seulement considérer l’historique des vendus, mais également ce qu’il y a sur le marché actuellement, ce qui a été notarié, mais ne fait pas partie des statistiques, car une maison risque d’être sur le marché plus longtemps. Pourquoi? Le nombre d’acheteurs et de vendeurs a tendance à s’équilibrer. Avant, un vendeur pouvait se dire qu’il n’y avait pas assez de maison pour le nombre d’acheteur, et qu’ils pouvaient avoir plusieurs promesses d’achats en même temps…

 

Animateur : C’était un phénomène qui était intéressant pour le vendeur. Malheureusement, c’est déjà tout. Marc Lacasse, merci beaucoup de votre visite encore une fois. 

 

Marc Lacasse est un courtier immobilier RE/MAX, au sein de l’équipe Marc et Sophie (Sophie Gérin-Lajoie), spécialisée dans les transactions immobilières résidentielles à Laval (Sainte-Rose, Sainte-Dorothée, Laval-sur-le-Lac, Fabreville, Chomedey, Auteuil, Vimont, Duvernay, Laval-des-Rapides, etc.), sur la Rive-Nord de Montréal (Rosemère, Sainte-Thérèse, Blainville, Boisbriand, Saint-Eustache, etc.) et dans les Basses-Laurentides (Saint-Jérôme, Saint-Sauveur, Sainte-Adèle, Morin-Heights, Piedmont, etc.). Marc et Sophie travaillent aussi en collaboration avec plusieurs courtiers immobiliers, dont l’équipe Lacasse-Shapcott (Valérie Lacasse et Kyle Shapcott) à Montréal, et plusieurs partenaires d’affaires, dont L’Avenue créative (Frédéric Lacasse), pour la production de contenu (photo, vidéo, texte et publications) dans leurs médias sociaux (Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube, etc.)

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